Frankenuit
Dans un atelier oublié, au fond d’une maison où les horloges battent à l’envers, quelqu’un assemble des fragments. Pas des morceaux de corps, non. Des morceaux de souvenirs. Une mèche de rire, un bouton de colère, un fil de solitude. Chaque pièce est cousue avec soin, mais sans plan. Comme si l’assemblage lui-même cherchait à comprendre ce qu’il voulait devenir.
Et puis, un soir sans lune, Frankenuit est terminé.
Il ne se lève pas. Il s’éveille.
Son premier geste n’est pas un cri, mais un frisson. Il regarde ses mains — elles ne sont pas à lui, mais elles le reconnaissent. Il marche sans bruit, comme si le sol l’attendait depuis toujours. Il ne sait pas qui il est, mais il sait ce qu’il n’est pas : un monstre. Il est un souvenir cousu trop tard.
Dans les jours qui suivent, les objets autour de lui commencent à changer. Les miroirs reflètent des visages oubliés. Les tiroirs s’ouvrent sur des lettres jamais envoyées. Il ne parle pas, mais les murs semblent l’écouter. Il ne cherche pas à vivre, il cherche à comprendre pourquoi il a été rassemblé.
On dit que chaque nuit, il recoud un fragment de rêve dans son manteau. Et que lorsqu’il sera entièrement cousu de rêves, il disparaîtra, laissant derrière lui une peluche étrange, un bouton cousu en forme de cœur, et un silence doux.
Cette figurine mesure environ 6,5 cm.
Fabrication artisanale françaiseImprimé en PLA biosourcé
Plateforme 

